CORPS DE GARDE DE LA DOUANE DU PORT D'AUDIERNE
La construction, sur le terrain concédé par la comune d'Audierne, a été menée par la Douane, de mai à juin 1885 , aux frais de l’Etat. A ainsi été réalisée, une maison en maçonnerie, pierres et chaux , en forme de pavillon et couverte en ardoises, d’une superficie de 16 mètres , comportant un rez de chaussée sur plancher et un grenier. Cette maison a été affectée à la brigade de Douane d’AUDIERNE pour lui servir, selon la fiche immobilière, de corps de garde-bureau et de stockage de matériel de sauvetage côtier.
Ce corps de garde a été occupé sans interruption (sauf peut-être durant l’occupation allemande) par la brigade de douane locale jusqu’en 1978, date à laquelle cette unité (qui avait comporté entre 5 et 8 agents sous le commandement d’un brigadier puis d’un adjudant), a été supprimée. Une équipe réduite de 2 agents a été maintenue jusqu’en 1983 pour des missions résiduelles mais a été logée dans un plus petit local loué (par contrat administratif du 1er mars 1978) à la Mairie rue Lamartine.
La position de l’édicule et ses proportions en ont fait le point focal de plusieurs œuvres d’artistes majeurs comme Paul Signac ( 3) et Albert Marquet. C’est également le cas dans la seule représentation du port figurant dans l’oeuvre du grand prix de Rome de gravure, l’Audiernais Jean-Pierre Velly (2)et d’artistes que le milieu de l’art regroupent dans les « petits maîtres » comme Léon Bellemont, Edmond Lardic (4), Georges Rouault… l’édifice figure également sur le photochrome de 1890 conservé à la Librairie du Congrès des États-Unis à Washington et sur l’exceptionnelle vue panoramique colorisée (1 -Audierne Vue générale du port) réalisée peu après par « LL », le principal créateur français de cartes postales à la charnière des XIXe et XXe ( Léon et Levy).